Rest In Peace

Henri Grouès, plus connu sous son nom de résistant abbé Pierre, a été rappelé à dieu ce matin vers 5 Heures du matin, il avait 95 ans. L'émotion suscitée par cette disparition est considérable tant dans le milieu associatif ou il avait été très actif que dans le milieu politique où comme par hasard l'hommage est unanime. Fondateur d'Emmaüs, l'abbé Pierre s'est dépensé sans compter pour aider les plus pauvres en France et dans le monde.
Pendant la dernière guerre, l'abé Pierre avait commencé par être au service de Vichy avant de retourner sa veste en 1942 et d'entrer dans la résistance sous le nom que nous lui connaissions tous.
Paix à son âme.

Si tu n'avais pas créé ce post, Calbo, je l'aurais fait, tant la mort de cet homme exceptionnel me touche. Pas pour des raisons religieuses, je ne suis pas pratiquant, mais il a appliqué sa foi dans les limites les plus extrèmes. Un homme comme lui ne peut que monter directement au Paradis, s'il existe.

Je trouve qu'il devrait être canonisé au même titre que Jean Paul II, seulement, il avait quelquefois des positions divergentes du Vatican (mariage des prêtres par exemple, ou femmes prêtres), alors ça m'étonnerait qu'il le soit.

Ce matin Jean François Deniau est décédé à l'âge de 78 ans. Homme politique et écrivain, il était membre de l'académie française depuis 1992.

Voici l'article d'orange :

http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//actu.orange.fr/articles/une/Deces-de-l-ancien-ministre-et-academicien-Jean-Francois-Deniau.html

calbo a écrit:

il était membre de l'académie française depuis 1992.

Ah...Les immortels meurent aussi alors?

Snoopy a écrit:

calbo a écrit:

il était membre de l'académie française depuis 1992.

Ah...Les immortels meurent aussi alors?

C'est tout l'effet que ça te fait ? eh ben eh ben, et le respect ?

Je le savais écrivain et ancien ministre, mais j'ignorais qu'il avait été ambassadeur et ensuite plénipotentiaire pour les affaires étrangères.

joachim a écrit:

Snoopy a écrit:

calbo a écrit:

il était membre de l'académie française depuis 1992.

Ah...Les immortels meurent aussi alors?

C'est tout l'effet que ça te fait ? eh ben eh ben, et le respect ?

Je le savais écrivain et ancien ministre, mais j'ignorais qu'il avait été ambassadeur et ensuite plénipotentiaire pour les affaires étrangères.

On en apprend tous les jours n'est ce pas?

Ce matin la messe d'inumation de l'abbé Pierre a été célébrée en la cathédrale Notre Dame de Paris par l'archevêque de Paris Monseigneur André Vingt-trois accompagné du Cardinal Lustiger, du cardinal Barbarin-archevêque de Lyon et primat des Gaules, du cardinal Ricquert-archevêque de Bordeaux de l'évêque de Grenoble et de quatre autres évêques. Au premier rang on aura remarqué la présence de Monsieur Jacques Chirac et juste derrière lui les compagnons d'Emmaüs, la famille de l'abbé Pierre puis en dernier les personnalités politiques et artistiques.
Sur le Parvis Jean Paul II une foule de 3000 personnes suivait la cérémonie sur un écran géant. A la fois émotion, recueillement et sérénité présidaient à cette cérémonie.

On apprend ce soir le décès de Michel Roux des suites d'une maladie cardiaque. Cet immense comédien était essentiellement connu pour ses rôles dans des comédies de boulevards.Il avait explosé en doublant Tony Curtis dans la série TV "Amicalement vôtre". Merci Monsieur.

Je l'ai vu dans quelques pièces de théâtre qui sont passées à la TV.
C'était aussi un extraordinaire doubleur.

Il a notamment doublé Cary Grant (dans la Mort aux trousses) et Peter Sellers dans la série des Panthères roses.
Quant à "Amicalement vôtre", c'est en bonne partie grâce à lui que la série a eu beaucoup plus de succès en France que dans les pays anglo-saxons.

Il avait aussi joué le Dîner de cons au théâtre avec Jacques Villeret, rôle repris ensuite par Thierry Lhermitte dans le film.
Quelques mois après Philippe Noiret, encore un autre grand comédien qui disparaît .

C'était surtout le "Canard à l'orange" qui m'avait fait hurler de rire à l'époque !! j'en pissais dans mon pantalon !

L'écrivain Henri Troyat est mort à l'âge de 95 ans, a annoncé le Figaro daté de lundi.

L'écrivain français d'origine russe, prix Goncourt en 1938, était le doyen de l'Académie française.

Forcené de la plume, Henri Troyat était connu pour ses biographies de classiques russes et français et était l'auteur de plus de 100 livres, écrits, sa vie durant, avec une régularité de métronome.

"Je suis un malade d'écriture, absolument hors de la vie", admettait cette "bête" d'édition qui, pendant des décennies, a écrit avec succès un roman et une biographie chaque année. En 1994, un sondage de la Sofres en faisait l'écrivain préféré des Français.

"On n'est pas au théâtre, où l'on peut légitimement faire la fête après la centième d'une pièce. Je ne tire aucune satisfaction de ce chiffre", disait-il en 2003 à l'occasion de la sortie de "L'éternel contretemps", un recueil de nouvelles.

Depuis, il avait écrit trois ouvrages en 2004, un en 2005 sur Alexandre Dumas et un ultime roman, "La traque", en 2006, selon sa bibliographie publiée par le site internet de l'Académie française.

Attaché au réalisme du XIXè siècle, Henri Troyat, très connu à l'étranger, était le plus ancien membre de l'Académie, où il avait été élu en 1959, et le doyen des lauréats du Goncourt, qu'il avait obtenu en 1938, pour "L'Araigne".

Fils d'un commerçant, Léon Aslanovitch Tarassov naît le 1er novembre 1911 à Moscou. Au lendemain de la révolution de 1917, sa famille doit s'expatrier. Après un long voyage, elle arrive en France en 1920.
Il étudie au lycée Pasteur à Neuilly, se passionne pour la littérature. Licencié en droit, naturalisé français, il devient rédacteur à la Préfecture de la Seine en 1935 et publie la même année son premier roman "Faux jour", qui reçoit le prix populiste. Trois ans plus tard, le Goncourt lui est attribué. Le livre couronné se vend à plus de 100.000 exemplaires. Sa carrière est lancée.

Il décide que, jamais, il ne retournera dans sa patrie, préférant à la réalité ce qu'il appelle sa "Russie intérieure": "la neige est plus propre dans mes rêves", estimait-il.

Henri Troyat n'a jamais écrit qu'en français, édité surtout chez Flammarion. Mais sa terre natale lui a fourni une inépuisable source d'inspiration, notamment pour ses biographies des tsars (Ivan le Terrible, Catherine la Grande ou Nicolas Ier) et des classiques russes (Dostoïevski, Tolstoï, Gogol, Tchékhov, Tourgueniev etc.).

Il a également publié des biographies des grands auteurs français du XIXè siècle: Flaubert, Maupassant, Zola, Verlaine, Baudelaire ou Balzac.
Henri Troyat avait cependant l'ambition d'être, selon sa formule, "autre chose qu'un stéréotype d'écrivain franco-russe qui ne fait que des biographies et des histoires baignant dans la culture de ces deux pays".
Son oeuvre de fiction mêle des nouvelles, des récits psychologiques et des cycles romanesques qui ont souvent connu un vif succès : "Tant que la terre durera" (1947), "Les Semailles et les moissons" (1953), "La Lumière des Justes" (1959), "Les Eygletière" (1965), - deux sagas adaptées pour la télévision -, "Le Moscovite" (1974) et le cycle de Sylvie avec "Viou" (1980), "A demain Sylvie" (1986), "Le Troisième bonheur" (1987). Parmi ses romans, "La Neige en deuil" (1952) a été porté à l'écran et "Le Front dans les nuages" (1976) adapté à la télévision.
Veuf depuis 1997, Grand Croix de la Légion d'Honneur, lauréat de plusieurs autres prix, il avait publié ses souvenirs en 1976 : "Un si long chemin".

"J'ai beau être encouragé par ceux qui me louent, c'est à ceux qui m'accablent que je donne raison", écrivait ce colosse tendre et timide qui se cachait derrière de grosses lunettes d'écaille.

Il assurait n'avoir "jamais cédé aux modes commerciales : celles de l'érotisme, du nouveau roman ou de l'autofiction. Si elles amusent mes confrères, tant mieux. Mais moi, je m'en tiens éloigné. Le romancier doit s'effacer derrière ses personnages. Il doit leur donner naissance et disparaître immédiatement après".

En 2003, il avait été condamné pour "contrefaçon" dans la biographie de "Juliette Drouet", la maîtresse de Victor Hugo, qu'il avait publiée en 1997.

Perso, je n'aime pas trop ses livres. De plus, ils ne reflétent en rien la Russie telle qu'elle est ou était. La Russie c'était son fond de commerce, ok, mais écrire sur des souvenirs obsolètes...

Merci d'en parler car je n'ai pas eu le temps d'ouvrir le fil. Un des plus grands écrivains fraco-russe vient de nous quitter. Au revoir Monsieur Troyat et merci.

Un très grand écrivain, le préféré de ma maman qui a la majorité de ses livres sachant qu'il en a écrit un peu plus d'une centaine il me semble.

Exact il a écrit une centaine de livres

Dont 98 ennuyeux...

A 13 ans, j'avais lu pour l'école son roman "La neige en deuil", un excellent souvenir.

Le seul autre livre que j'ai lu de lui, c'est la biographie qu'il avait fait sur un grand homme pour lequel j'ai une immense admiration: Emile Zola.

Quelques semaines après Jean-François Deniau, encore un autre "immortel" qui disparaît

Le scénariste Yvan Delporte, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Spirou entre 1956 et 1968, est décédé ce lundi à Bruxelles, des suites d'une maladie, à l'âge de 79 ans. Yvan Delporte a exercé son talent multi-facettes dans des domaines aussi divers que la BD, les dessins animés ou l'animation.

Côté scénarios, Yvan Delporte a travaillé notamment avec Eddy Paape ("Jean Valhardi"), Will ("Isabelle") et Peyo ("Benoît Brisefer", "Les Schtroumpfs"). Il est également connu pour sa collaboration plus ponctuelle avec d'autres auteurs. C'est notamment lui qui a aidé André Franquin dans la conception de Gaston Lagaffe.

L'homme a principalement marqué le milieu de la BD par son sens de la dérision et son esprit loufoque parfois assez caustique; ainsi que son travail qualifié de "peu conventionnel".

Au Journal de Spirou, il s'est illustré par l'invention de rubriques ou d'opérations (concours, numéros spéciaux, etc.). Il a aussi occupé la fonction de responsable du supplément "Le Trombone Illustré" de 1977 à 1982, et de ses deux prédécesseurs, les maxi-récits, et "Le Télégraphe".

C'était un personnage peu connu du grand public mais adoré de tous les bédéphiles. Cette triste nouvelle me touche donc particulièrement, surtout au moment où l'on célèbre les 50 ans de Gaston Lagaffe, personnage qui doit beaucoup à Yvan Delporte (c'est d'ailleurs lui qui a trouvé le nom du personnage pour Franquin).

Ben quoi encore? La fin de l'hivers est fatale aux grands noms ma parole.

Marcus a écrit:

Quelques semaines après Jean-François Deniau, encore un autre "immortel" qui disparaît

Preuve que seule la vanité des académiciens est immortelle...

Delporte! Grand nom de Spirou qui a révélé de nombreux talents!

Sais tu que c'est lui qui a demandé à Walthéry de créer sa si sexy et célèbre hotesse de l'air "Natacha"? Une bonne idée dont je me régale les yeux encore 25 ans après..

Marcus a écrit:

C'était un personnage peu connu du grand public mais adoré de tous les bédéphiles. Cette triste nouvelle me touche donc particulièrement, surtout au moment où l'on célèbre les 50 ans de Gaston Lagaffe, personnage qui doit beaucoup à Yvan Delporte (c'est d'ailleurs lui qui a trouvé le nom du personnage pour Franquin).

... Gaston lui doit aussi son caractère nonchalant et son pull vert (d'après l'hommage entendu hier à la radio).

Snoopy, que lui reproches tu au juste ? J'ai lu ses biographies de Catherine la Grande et de Nicolas II, elles me semblent bien faites, bien écrites.

Les quelques romans que j'ai lus se passaient en France et non pas dans une Russie révolue...

Je considère les Semailles et les Moissons comme un chef d'oeuvre.

joachim a écrit:

1.Snoopy, que lui reproches tu au juste ?

2.J'ai lu ses biographies de Catherine la Grande et de Nicolas II, elles me semblent bien faites, bien écrites.

1.Je n'aime pas son style, c'est fade et ennuyeux, etc...

2. C'est ce que je disais 2 de bons sur 100...

Snoopy a écrit:

Sais tu que c'est lui qui a demandé à Walthéry de créer sa si sexy et célèbre hotesse de l'air "Natacha"? Une bonne idée dont je me régale les yeux encore 25 ans après..

Ah, toi aussi ?
Aujourd'hui, Natacha (qui n'est pas russe malgré son prénom ) nous paraît bien sage mais à l'époque c'était assez audacieux, il n'y avait pas beaucoup de personnages féminins dans un journal comme Spirou.

Delporte a en effet révélé de nombreux talents. Il a un peu joué pour le journal de Spirou le rôle que Goscinny avait à la même époque pour Pilote.
C'était aussi le spécialiste des calembours foireux, par exemple "Il ne faut pas confondre astrophysique et champion trop bien bâti" .

Marcus a écrit:

Snoopy a écrit:

Sais tu que c'est lui qui a demandé à Walthéry de créer sa si sexy et célèbre hotesse de l'air "Natacha"? Une bonne idée dont je me régale les yeux encore 25 ans après..

1.Ah, toi aussi ?

2.Aujourd'hui, Natacha (qui n'est pas russe malgré son prénom ) nous paraît bien sage mais à l'époque c'était assez audacieux, il n'y avait pas beaucoup de personnages féminins dans un journal comme Spirou.

1.Oui mais il ne faut pas le dire à ma femme!

2. Tout à fait! D'ailleurs la couverture du premier natacha avait du etre refaite car sa poitrine était trop...généreuse...