calbo Admin
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| Sujet: Teresa Stich-Randall (1927 2007) Ven 27 Juil - 13:01 | |
| Mardi 17 juillet 2007 s’est éteinte la soprano américaine Teresa Stich-Randall à l’âge de 79 ans, à Vienne, ville qui eut une place considérable dans sa vie tant professionnelle que privée. Immense artiste, aimée de nombreux mélomanes et aficionados de l’opéra, Teresa Stich-Randall s’était notamment imposée comme l’une des figures emblématiques de l’ère Dussurget du Festival D’Aix-en-Provence. Stich-Randall mena une immense carrière internationale, non exclusivement mozartienne et aixoise comme ses incarnations mythiques de la Comtesse, Donna Anna et Fiordiligi pourraient trop facilement le laisser croire. Née le 24 décembre 1927 dans le Connecticut, Teresa Stich-Randall débuta la musique avec le piano. Après être sortie la plus jeune élève de la Columbia School of Music à l’âge de 15 ans, elle débuta en temps que soprano à l’âge de 20 ans, dans The Mother of Us All de Thomson et en 1948 dans Evangeline de Luening à New York. C’est une retransmission de La Taviata à la Radio qui lui value l’attention d’un Toscanini qui s’écria selon la légende « C’est la voix du siècle ! ». Le Maestro tout puissant l’engage immédiatement en Grande Prêtresse d’Aïda avec la NBC puis en Nanetta dans Falstaff de Verdi. Fort du soutient du Maestro, Stich-Randall obtient une bourse pour se perfectionner en Europe, notamment à Vienne. Parlant cinq langues, la jeune soprano américaine va très rapidement trouver un égal bonheur dans l’opéra italien, allemand ou bien encore dans la mélodie et le lied. Son parcours européen débute avec une Ondine du Obéron de Weber au Mai Musical Florentin en 1951 et explosera littéralement en 1953 lorsque Gabriel Dussurget lui offre le rôle de Fiordiligi dans Cosi fan tutte de Mozart. L’incarnation enfiévrée et d’une perfection vocale éblouissante de ce rôle fera de La Stich-Randall une habituée du festival. Suivront une Comtesse et une Donna Anna qui rentreront immédiatement dans la « légende aixoise ». Chez elle dans la citée provençale, Stich-Randall distillera également son art de musicienne et de coloriste au gré de plusieurs récitals tout aussi mémorables que ses incarnations mozartiennes. Cette rencontre entre un lieu et une cantatrice exceptionnelle ne doit cependant pas faire oublier la nature cosmopolite de cette artiste rompue à de nombreux styles. Vienne bien sûr, qui l’engagea dans sa troupe en 1962 et fit d’elle la première américaine Kammersängerin, mais aussi La Scala de Milan, Le Metropolitan de New-York, l’Opéra de Chicago, le Colon de Buenos-Aires, le San Carlo de Naples, l’Opéra de Paris, … toutes les plus grandes salles du monde admirèrent la luminosité et la clarté de son timbre et le naturel confondant de son émission vocale. De J.S. Bach à Scarlatti, de Haendel aux messes de Mozart en passant par Gilda et Liù de Turandot, des lieder de Schubert et des mélodies françaises à l’opérette viennoise, la diversité de Stich-Randall n’avait d’égale que la régularité de l’intensité qu’elle donnait à sa voix à la précision instrumentale. Ayant mis fin à sa carrière en 1980, Stich-Randall avait élu domicile à Vienne, ville qu’elle affectionnait particulièrement. S’ils sont peu nombreux au regard d’une carrière aussi grande, les enregistrements de Teresa Stich-Randall permettent cependant de témoigner de l’artiste exceptionnelle qu’elle fut et de revivre un peu de cette magie qu’elle sut créer. Encore « Merci » Madame Stich-Randall! source : http://www.abeilleinfo.com/chronique.php?id_chro=6479 | |
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| Sujet: Teresa Stich-Randall Ven 27 Juil - 13:02 | |
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