Perso, en jazz j'adore Louis Armstrong (4 août 1911 – 6 juillet, 1971) , aussi connu sous les surnoms de Satchmo (pour satchel-mouth, littéralement bouche-sacoche) ou Pops, était un musicien américain de jazz. Réputé charismatique, innovant et possédant un talent musical exceptionnel, il transforma le jazz du statut d’une musique régionale peu connue en un courant culturel populaire. Étant probablement le musicien de jazz le plus célèbre du XXe siècle, il fut tout d’abord reconnu pour ses qualités de trompettiste avant de développer au fil de sa carrière des aptitudes au chant et ainsi devenir l’un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque.
À ses débuts, Louis Armstrong était surtout connu pour sa virtuosité au cornet à pistons et à la trompette. La plus grande interprétation de trompette de ses premières années peut être entendue sur ses disques Hot Five et Hot Seven. Les improvisations qu’il avait faites sur ces disques de jazz Nouvelle-Orléans et de chansons populaires de l’époque, surclassent d’un point de vue actuel celles des autres interprètes de jazz qui lui ont succédé. La précédente génération de musiciens de jazz Nouvelle-Orléans faisait souvent allusion à leurs improvisations comme étant « variant la mélodie » ; les improvisations de Louis Armstrong étaient audacieuses et complexes, avec des touches subtiles et mélodiques. Souvent, il réécrivait les fondements des airs pop qu’il jouait, les rendant ainsi plus intéressants. Sa technique d’interprétation est remplie de mélodies innovantes, joyeuses et inspirées, de bonds créatifs et de rythmes subtilement relâchés ou forts. Le génie de ces morceaux allait de pair avec sa technique musicale, affinée par une pratique continue. Ceci augmenta les tons, la tessiture et d’une manière générale les possibilités offertes par la trompette. Dans ces disques, Louis Armstrong créa quasiment à lui seul le rôle de soliste de jazz, transformant ce qui était à l’origine une musique folklorique collective et en une forme d’art avec des possibilités sensationnelles d’expression individuelle.
Les travaux de Louis Armstrong dans les années 1920 le poussèrent à jouer aux limites extrêmes de ses capacités. Particulièrement, les Hot 5 records ont souvent des fautes mineures et des notes ratées, qui font cependant peu diminuer le plaisir de l’écoute puisque l’énergie de la prestation spontanée se réalise. Dans la moitié des années 1930, il atteint une assurance calme, sachant exactement ce qu’il devait faire et exécutant ses idées à la perfection.
Comme sa musique progressait et gagnait en popularité, ses chansons aussi devenaient importantes. Armstrong n’était pas le premier à enregistrer du chant scat, mais il était magistral en cela et aida à le populariser. Il eu du succès avec son interprétation et son chant scat sur « Heebie Jeebies », et criait « I done forgot the words » au milieu de son enregistrement « I'm A Ding Dong Daddy From Dumas ». De tels disques furent des succès et le chant scat devint une partie essentielle de ses représentations. Longtemps avant cela, néanmoins, Armstrong s’amusait avec ses chants, raccourcissant et rallongeant des phrases, plaçant des improvisations, utilisant sa voix d’une manière aussi créative que sa trompette.
Durant sa longue carrière, il joua et chanta avec les plus importants instrumentistes et chanteurs ; parmi lesquels, le garde-frein chantant singing brakeman Jimmie Rodgers, Bing Crosby, Duke Ellington, Fletcher Henderson, Bessie Smith, mais aussi Ella Fitzgerald.
Son influence sur Bing Crosby est particulièrement importante avec une considération au développement par la suite de la musique populaire : Crosby admirait et copiait Armstrong, comme on peut le constater sur beaucoup de ses premiers enregistrements, notamment « Just One More Chance » (1931). Le « New Grove Dictionary Of Jazz » décrit la dette de Crosby à Armstrong en détail, bien qu’il ne désigne pas explicitement Armstrong par son nom : « Crosby (…) était important dans l’introduction, dans le courant du chant populaire, d’un concept afro-américain de chant comme une extension lyrique de parole, d’élocution (…) Ses techniques – relâchant le poids de son souffle sur les cordes vocales, passant d’un registre où la voix était principale à un registre où elle était faible, utilisant en avant la production pour aider la prononciation marquée, chantant sur les consonnes (une habitude chez les chanteurs noirs), et employant une discrète utilisation des appoggiatures, des mordants et des liaisons pour accentuer le texte – ont été imitées par presque tous les chanteurs populaires ultérieurs. » Armstrong enregistra trois albums avec Ella Fitzgerald: « Ella and Louis », « Ella and Louis Again », et « Porgy and Bess » pour « Verve Records ». Ses enregistrements « Satch Plays Fats » toutes les mélodies « Fats Waller », et « Louis Armstrong Plays W.C. Handy » dans les années 1950 étaient peut-être les dernières de ses grands enregistrements créatifs, mais même les étrangetés comme « Disney Songs the Satchmo Way » ont leurs moments musicaux. Pour la plus grande partie, néanmoins, sa production de plus tard a été critiquée comme étant trop simpliste ou répétitive.
Armstrong eut beaucoup de disques à succès incluant « Stardust », « What a Wonderful World » , « When The Saints Go Marching In » , « Dream a Little Dream of Me », « Ain't Misbehavin », et « Stompin' at the Savoy ». « We Have All the Time in the World » figurait sur la bande sonore du film James Bond « On Her Majesty's Secret Service », et bénéficia de la popularité renouvelée au Royaume-Uni en 1994 quand il figura sur une pub pour Guinness. Celui-ci atteignit le nombre 3 dans les hit-parades des rééditions.
En 1964, Armstrong fit chuter les Beatles du top du hit-parade « Billboard Top 100 » avec « Hello, Dolly », qui donna à l’interprète âgé de 63 ans un record aux USA comme étant le plus vieil artiste à avoir un titre au top du classement. En 1968, Armstrong marqua un dernier succès populaire au Royaume-Uni avec la chanson pop très sentimentale « What A Wonderful World », qui couvrit les hits-parades britanniques pour un mois ; néanmoins, le single ne fut pas du tout un succès en Amérique. La chanson eut un grand succès dans la conscience populaire quand elle fut utilisée en 1987 dans le film « Good Morning, Vietnam », ses rééditions consécutives couvrant beaucoup de hits-parades autour du monde.
Armstrong appréciait beaucoup de types de musiques, du Blues le plus direct aux doux arrangements sirupeux de Guy Lombardo, aux chansons folkloriques latino-américaines, aux symphonies classiques et l’opéra (musique). Armstrong incorpora les influences de toutes ces sources dans ses représentations, rendant parfois perplexes ses fans qui auraient préféré qu’Armstrong reste dans un style plus conformiste. Armstrong fait partie du « Rock and Roll Hall of Fame » en tant que influence majeure.
Louis Armstrong mourut d’une attaque cardiaque en 1971 à l’âge de 69 ans, la nuit suivant son célèbre show à l’Empire Room du Waldorf Astoria. Il est enterré au cimetière Flushing à New York, prés de sa dernière demeure à Corona, dans le Queens (New York). L'influence d'Armstrong sur le développement du jazz est sans commune mesure. Son charisme, en tant que divertisseur et personnalité publique, était si fort vers la fin de sa carrière, qu'il éclipsait parfois ses contributions en tant que musicien ou chanteur.
Armstrong était un virtuose de la trompette, avec un son unique et un talent extraordinaire pour l'improvisation. C'est avec son jeu que la trompette est apparue en tant qu'instrument soliste de jazz. Il était également un accompagnateur et un musicien d'ensemble magistral en plus de ses talents extraordinaires de soliste. Avec ses innovations, il a élevé musicalement la barre plus haute pour tous ceux qui viendraient après lui.
Armstrong peut être considéré comme l'inventeur du jazz chanté. Il jouait de sa voix râpeuse si reconnaissable avec une grande maîtrise dans l'improvisation, liant les paroles et la mélodie des chansons de manière particulièrement expressive. Il était également très doué pour le scat, dont il s'est servi pendant l'enregistrement de "Heebie Jeebies" lorsque ses partitions tombèrent au sol et qu'il entonna alors un chant composé d'onomatopées (comme on avait coutume de le faire a la New-Orleans). Si contrairement a l'idée recue, il n'a pas inventé le scat, il fut en revanche le premier a inclure une improvision scat dans un titre.Billie Holiday et Frank Sinatra reprirent ensuite ce principe.
Armstrong fit de la figuration dans plus d'une douzaine de films hollywoodiens mineurs, jouant généralement un chef d'orchestre de jazz ou un musicien. Il fut le premier Afro-Américain à organiser une émission de radio à portée nationale dans les années trente. Il a également fait des apparitions télévisées, particulièrement dans les années cinquante et soixante, et notamment dans The Tonight Show Starring Johnny Carson. Louis Armstrong a une étoile à son nom sur le Walk of Fame d'Hollywood, au 7601 Hollywood Boulevard.
De nombreux enregistrements d'Armstrong continuent à être populaires. Plus de trois décennies après sa mort, de très nombreux enregistrements datant des différentes périodes de sa carrière sont maintenant plus facilement accessibles que lorsqu'il était en vie. Ses chansons sont diffusées et écoutées tous les jours dans le monde entier et sont mises à l'honneur dans des films, des séries télévisées, des publicités et même des dessins-animés ou des jeux vidéo. Fallout 2, notamment, a « A Kiss to Build a Dream on » pour musique d'introduction. Son enregistrement de 1923 avec Joe Oliver et son Creole Jazz Band continue à être écouté comme une référence en matière d'ensembles de jazz Nouvelle-Orléans. Très souvent, néanmoins, Armstrong enregistra avec des orchestres standard et guindés, où seul son sublime jeu de trompette est intéressant. « Melancoly Blues », joué par Armstrong et les Hot Seven, fait partie des enregistrements sonores embarqués à bord des sondes Voyager envoyées dans l'espace.
Armstrong pris des dispositions pour qu'après sa mort et celle de sa femme Lucille, une fondation pour l'éducation musicale des enfants défavorisés soit créée, et pour que sa maison et des archives substantielles d'écrits, de livres, d'enregistrements et de souvenirs soit léguées au Queens College de la City University of New York. Les archives Louis Armstrong sont accessibles aux chercheurs en musicologie, et sa maison2, transformée en musée, a ouvert ses portes au public le 15 octobre 2003.