La Périchole est un opéra-bouffe de Jacques Offenbach créé en 1868 à Paris au Théâtre des Variétés, sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac inspiré d'une nouvelle de Prosper Mérimée: Le Carrosse du Saint-Sacrement. L'œuvre fut représentée pour la première fois dans une version en deux actes le 6 octobre 1868 au Théâtre des Variétés. Elle fut remaniée en 3 actes et 4 tableaux, telle qu'on la connait aujourd'hui, le 25 avril 1874, toujours au Théâtre des Variétés. En 1969, la pièce obtient un vif succès plusieurs mois durant, avec Jane Rhodes, Jane Berbié puis Suzy Delair dans le rôle-titre et Jean Le Poulain dans celui du Vice-roi au Théâtre de Paris. Plus récemment, Jérôme Savary s'en est emparé à plusieurs reprises, notamment en 1999 au Théâtre National de Chaillot et en 2000 au Théâtre National de l'Opéra-Comique où elle fut reprise fin janvier 2007.
Les personnages
La Périchole, chanteuse des rues
Piquillo, chanteur des rues
Don Andrès de Ribeira, vice-roi du Pérou
Don Miguel de Panatellas, premier gentilhomme de la Chambre
Don Pedro de Hinoyosa, gouverneur de Lima
Guadalena, 1re cousine
Berginella, 2e cousine
Mastrilla, 3e cousine
Le Marquis de Tarapote, grand chambellan
Manuelita, Frasquinella, Brambilla, Ninetta, dames de la Cour
Deux notaires
Le Marquis de Satarem, "vieux prisonnier" (1874)
Un Geôlier (1874)
Argument
Acte 1 : À Lima, le vice-roi du Pérou sort s'encanailler incognito - croit-il - auprès du bon peuple. Deux chanteurs des rues, la Périchole et son amant Piquillo n'ont guère de succès, même pas l'argent pour se marier. Alors que Piquillo s'éloigne, La Périchole s'endort pour tromper sa faim. Le vice-roi, subjugué par sa beauté lui propose de devenir demoiselle d'honneur. La Périchole n'est pas dupe mais au comble de la faim, elle accepte et rédige une lettre d'adieu à Piquillo. Celle-ci le plonge au désespoir et il veut se pendre. Heureux hasard, il est sauvé par le premier gentilhomme de la cour qui cherche un mari à la future favorite du vice-roi pour respecter les apparences. Après avoir été rassasiés l'un et l'autre et aidés par les alcools, le mariage est célébré, sans que Piquillo n'ait réalisé l'identité de son épouse.
Acte 2 : Le lendemain, dégrisé, Piquillo fait savoir qu'il en aime une autre et veut la retrouver. Il doit préalablement présenter officiellement son épouse au vice-roi. Quand il découvre que la Périchole est la maîtresse de celui-ci, il éclate de fureur, insulte le monarque et est aussitôt expédié au cachot, comme tous les maris récalcitrants.
Acte 3 :
scène 1 En prison : la Périchole vient visiter son Piquillo. Après un mouvement d'humeur de sa part, elle l'informe qu'elle n'a pas cédé aux avances du roi, et qu'elle va corrompre le geôlier. Celui-ci se présente mais n'est autre que le vice-roi déguisé, qui les fait enfermer tous les deux. Une fois laissés seul, un vieux prisonnier les fait évader par le tunnel qu'il a creusé.
scène 2 En ville : Les trois évadés se retrouvent en ville, mais sont identifiés par une patrouille et le vice-roi qui se présente aussitôt. La Périchole et Piquillo chantent leurs malheurs, ce qui attendrit le roi qui, magnanime, les laisse se marier et avoir des enfants qui grandiront, car ils sont Espagnols.
source : wikipédia