Louis-Albert Bourgault-Ducoudray (2 février 1840 14 juillet 1910) est un chef d'orchestre et compositeur breton qui consacra son existence à faire renaître et reconnaître les musiques folkloriques de toutes les régions d'Europe. Né à Nantes le 2 février 1840, il meurt à Vernouillet, près de Paris, le 14 juillet 1910. Destiné à une carrière de droit, Louis-Albert décide, après son baccalauréat, de devenir compositeur, ayant déjà entrepris en parallèle des études de musique au Conservatoire de Nantes. En 1862, il remporte le Prix de Rome. C’est donc en Italie qu’il découvre la musique de Palestrina et apprend à aimer la musique populaire, intérêt qui s’étendra plus tard à la musique folklorique de nombreuses cultures différentes. En 1878, il est nommé professeur d’histoire de la musique au Conservatoire de Paris. C'est le premier musicien à présenter l’exotisme au public français, à la fois dans le domaine populaire et dans le domaine classique, et notamment la musique russe, alors fort méconnue.
On lui doit la création parisienne du poème symphonique de Balakirev, Tamara (1881). Il recueille et publie également des pages populaires bretonnes. Ses propres compositions s’inspirent manifestement de plusieurs styles de musique populaire. Les deux opéras Tamara (1890) et Myrdhin (1905), se déroulant respectivement à Baku et en Bretagne, peuvent être considérés comme ses chefs-d’œuvre, et tous deux traitent de la lutte entre le paganisme et la chrétienté. En plus d’un magnifique Stabat Mater (1874) en hommage à Palestrina, il écrivit des cantates dramatiques célébrant des personnalités historiques comme Vasco de Gama et Anne de Bretagne. Ses œuvres orchestrales moins nombreuses comprennent une Symphonie (1861), une Symphonie religieuse (1868) avec chœur et les poèmes symphoniques Carnaval d’Athènes, Danse égyptienne, L’enterrement d’Ophélie, Le fils de Saül et la Rapsodie cambodgienne. Sa musique de chambre inclut de nombreuses œuvres pour le piano et une quantité considérable de mélodies et de cycles de mélodies s’appuyant sur le folklore arménien, celte, grec, anglais, écossais et bien sûr breton. Bourgault-Ducoudray a aussi beaucoup écrit sur des sujets musicaux inspirés par ses divers voyages. La Rapsodie cambodgienne, écrite en 1882, est orchestrée de façon remarquable. Bien qu’elle ne soit pas aussi impressionnante et avant-gardiste que les pages de Fanelli, elle contient de véritables thèmes musicaux cambodgiens, tout en rappelant la technique de Balakirev, Borodine et Rimski-Korsakov, dont il avait promu les œuvres.
source : wikipédia