Né à Montmédy (Meuse) le 9 août 1789 et mort à Sydney (Australie) le 6 janvier 1856, Nicolas Bochsa a été un génie musical précoce devenu harpiste de premier plan, compositeur prolifique (pour la harpe, mais également par exemple, d'opéras-comiques), escroc spécialiste dans l’art de la contrefaçon de signatures mais aussi professeur, chef d'orchestre, éditeur, directeur de théâtre, imprésario, commercial, grand voyageur infatigable, producteur. Voilà ce qui peut résumer en quelques mots le personnage hors norme qu’est Bochsa. Il passa presque toute sa vie hors de France, tant en Europe qu’en Amérique.
Il fut très célèbre au XIXe siècle, à la fois parce que compositeur prolifique et harpiste de tout premier plan – il fut harpiste de Napoléon et de Louis XVIII –, mais aussi à cause de ses extravagances et de ses graves démêlés avec les justices française et anglaise, qui défrayèrent la chronique. Oublié injustement de l’Histoire – les dictionnaires musicaux l'omettent ou ne lui consacrent que quelques lignes — les harpistes le connaissent tous, au moins de nom, puisque ses œuvres sont encore jouées lors de concours de harpe et ses études pour harpe toujours interprétées.
Bochsa a pourtant été, en son temps, une véritable étoile internationale de la musique. Il défraya la chronique, en France comme en Angleterre, pour des affaires pas toujours musicales. Comme pour toutes les stars, les femmes ont joué un rôle déterminant dans la vie de Bochsa. Son destin sera, pour l’essentiel, lié à celui d’une autre étoile oubliée, grande soprano, Anna Rivière, épouse en premières noces d’Henry Bishop, compositeur surnommé un temps le Mozart anglais. Né dans une famille modeste dans un petit bourg lorrain, c’est à Sydney en Australie qu’il mourra et qu’il est enterré aujourd’hui.
source : wikipédia