Turandot est un opéra en 3 actes et 5 tableaux de Giacomo Puccini, sur un livret de Giuseppe Adami et Renato Simoni.
Turandot est à l’origine une « fable théâtrale » écrite par Carlo Gozzi en 1762, bien plus connue de nos jours dans ses diverses adaptations musicales. Carl Maria von Weber a composé l’accompagnement de l’adaptation théâtrale de Schiller, tandis que Ferruccio Busoni a écrit une suite orchestrale basée sur Turandot (première exécution en 1917). L'intrigue repose sur une légende persane médiévale. Le nom de l'héroïne, Turandot, signifie : fille (dokht) de Touran (l'Asie centrale et, par extension, la Chine); il apparaît dans les Mille et un jours de François Pétis de la Croix, récemment réédités chez Phébus. Le prince y est nommé Khalaf, voisin de l'arabe khalîfa : calife, successeur (au trône de Chine). Les noms des deux rois sont différents dans l'opéra (voir ci-dessous) et le conte. Altoum évoque l'or (turc altın, mongol alt(an) ; allusion à la deuxième dynastie Jin dont le nom (金) signifie "or" en chinois ?). Timur évoque le fer (turc demir, mongol tömör ; caricature d'un Tamerlan détrôné et humilié ?). La version la plus connue est un opéra de Giacomo Puccini. La partition est restée inachevée à la mort du compositeur, emporté en novembre 1924 par un cancer de la gorge, et fut complétée par Franco Alfano au moyen de quelques notes laissées par le compositeur. Cette version du finale n'a cependant jamais fait l'unanimité ; ainsi lors de la première, qui eut lieu le 25 avril 1926 à La Scala de Milan, sous la direction d’Arturo Toscanini, le chef d’orchestre, juste après l’air de Liú Tu, che di gel sei cinta, déposa sa baguette, se tourna vers le public et dit « C’est ici que le Maestro est mort. ». Dans les représentations qui suivirent, Toscanini dirigea cependant une version écourtée du finale d'Alfano, qui est devenue la version la plus jouée et enregistrée à ce jour. Il existe d'autres versions du finale, notamment celle écrite en 2001 par le compositeur Luciano Berio. Parmi les productions récentes, on peut retenir celle de septembre 1998, où huit représentations furent données dans la Cité interdite à Pékin en République populaire de Chine. Il s’agissait d’une co-production internationale dirigée par Zubin Mehta, mise en scène par Zhang Yimou et riche d’un nombre impressionnant de figurants notamment complétés par d’authentiques soldats de l’Armée populaire de libération. Une autre représentation de ce spectacle a eu lieu le 28 mai 2005 au Stade de France, à Saint-Denis, en France.
Les Personnages
La Princesse Turandot - Soprano
L’Empereur de Chine Altoum, son père - Ténor
Timur, roi de Tartarie en exil, - Basse
Le Prince Inconnu (Calaf), son fils - Ténor
Liú, jeune esclave, guide de Timur - Soprano
Ping, Grand Chancelier - Baryton
Pang, Grand Maître des provisions - Ténor
Pong, Grand Maître de la cuisine impériale - Ténor
Le Bourreau - Basse
Un Mandarin - Baryton
Le jeune Prince de Perse - Ténor
Gardes impériaux ; Serviteurs du bourreau ; Enfants ; Sacerdotes ; Mandarins ; Dignitaires ; Les huit savants ; Servantes de Turandot ; Soldats ; Porte-drapeaux ; Musiciens, Ombres des morts ; La foule.
Interprètres de la création:Turandot: Rosa Raisa; Calaf: Miguel Fleta; Liù: Maria Zamboni; Timur: Carlo Walter. Conductor: Arturo Toscanini
L’IntrigueDans une Chine médiévale imaginaire, la cruelle Princesse Turandot dont la beauté est légendaire attire à Pékin de nombreux prétendants lesquels doivent se soumettre à une terrible épreuve : s’ils élucident les trois énigmes que leur propose la princesse ils gagnent la main de celle-ci ainsi que le trône de Chine ; s’ils échouent, c’est la décapitation qui les attend. Au moment où l’exécution du Prince de Perse est imminente, le Prince Inconnu arrive à Pékin et retrouve par hasard son père, roi de Tartarie déchu en exil et devenu aveugle ainsi que sa jeune guide Liú qui aime le Prince en secret depuis qu’un jour celui-ci lui a souri, à elle, une esclave. Le Prince Inconnu condamne fermement la barbarie de la Princesse mais, lorsque celle-ci apparaît, sublime, impassible, pour ordonner d’un geste la mise à mort, il en tombe amoureux et se précipite, au mépris des imprécations de son père et des larmes de Liú, pour frapper de trois coups le gong qui le déclare candidat aux énigmes.
Argument
Acte I
La princesse Turandot, fille de l'empereur, épousera l'homme qui saura résoudre les trois énigmes qu'elle lui proposera. L'échec est sanctionné par la mort, comme le montre le jeune prince de Perse conduit au supplice. Dans la foule se trouvent le vieux roi Timur, en exil, son fils, Calaf, et la jeune esclave Liù. Lorsque Turandot paraît, Calaf est subjugué par sa beauté et décide d'affronter l'épreuve des trois énigmes.
Acte II
1er Tableau
Les trois ministres Ping, Pang et Pong aspirent à des temps plus paisibles et souhaitent que Turandot connaisse enfin l'amour.
2e Tableau
L'épreuve des énigmes a lieu et Calaf en sort vainqueur. Il accepte généreusement de libérer Turandot de son engagement si elle parvient à connaître son nom avant le lendemain, à l'aube.
Acte III
1er Tableau
C'est la nuit. Calaf attend le jour plein d'espérance. Ping, Pang et Pong tentent vainement d'apprendre son nom. Liù déclare qu'elle seule connaît l'identité de l'étranger. Torturée, elle se poignarde et meurt sans avoir livré son secret. (Cette mort de Liù est la dernière partie composée par Puccini avant sa mort.)
2e Tableau
Resté seul avec Turandot, Calaf lui révèle son nom, remettant ainsi son sort entre ses mains. Devant l'empereur, et tout le peuple rassemblé, Turandot déclare qu'elle connaît le nom de l'inconnu : il s'appelle "Amour".
source : wikipédia