Sir Georg Solti (György Solti) est un chef d'orchestre britannique d'origine hongroise, né le 21 octobre 1912 à Budapest et mort le 5 septembre 1997 à Antibes (France).
Il apprend le piano à l'Académie de musique Franz-Liszt où Ernst von Dohnányi est son professeur, puis effectue ses débuts à l'Opéra de Budapest en 1938 avec Les Noces de Figaro. Il déménage en Suisse pour fuir l'invasion allemande en raison de sa judéité et y poursuit sa carrière.
Il est quelque temps l'assistant de Toscanini à Lucerne. En 1942, il remporte un concours de piano à Genève.
En 1947, Solti signe un contrat à vie avec Decca Records, où paraîtront tous ses enregistrements (une centaine au total).
En 1952, Solti quitte la Suisse pour rejoindre l'Opéra de Francfort-sur-le-Main en Allemagne. En 1962, il est engagé à Covent Garden et déménage à Londres, où il reste dix années, et est annobli.
À partir de 1969 et jusqu'à sa mort, il est chef principal puis directeur musical d'honneur de l'Orchestre symphonique de Chicago. À la tête de cette phalange, il crée notamment, en 1983, la remarquable Symphonie nº 3 de Witold Lutos?awski.
En 1993 et 1994, il est directeur musical du Festival de Pâques de Salzbourg.
Solti a longtemps été loué, puis, vers la fin de sa vie, critiqué, pour la vivacité de ses tempi et la quelquefois brutalité de ses attaques, ainsi que pour sa tendance à prendre au pied de la lettre les intentions déclarées du compositeur. Sa lecture tardive des symphonies de Gustav Mahler, dont il a enregistré l'intégrale, est ainsi décriée pour son manque de finesse, de distance et d'ironie, ainsi que pour une certaine précipitation. Solti était incontestablement plus à l'aise en tant que chef d'opéra.
Outre Mahler, Georg Solti a enregistré l'intégrale des opéras de Richard Wagner (mis à part Les Fées et Rienzi), l'intégrale des symphonies d'Anton Bruckner, la plupart des opéras de Richard Strauss et des opéras de maturité de Mozart ainsi que Moïse et Aron d'Arnold Schönberg, plusieurs opéras et le Requiem de Giuseppe Verdi et des symphonies ainsi que Fidelio de Ludwig van Beethoven. Son dernier enregistrement constitue un hommage à sa Hongrie natale : la Cantata profana de Béla Bartók et le Psalmus Hungaricus de Zoltán Kodály y encadrent une œuvre de son premier maître, Leó Weiner.