Jacques Colebault, dit Jachet de Mantoue, né en 1483 à Vitré en Bretagne et mort le 2 octobre 1559 à Mantoue, était un compositeur français de la Renaissance, qui a pratiquement passé toute sa vie en Italie. Il fut un membre très influent de la génération comprise entre Josquin des Prés et Palestrina, et est un bon représentant du modèle polyphonique transitoire entre ces deux compositeurs. Il est probablement allé en Italie très jeune. Il était à Modène, en 1519, et a travaillé pour la famille de Rangoni. En 1525, il était à Ferrare à la cour d'Este, à qui il consacra une messe (Missa Hercules Dux Ferrariae, 1540), et où il a formé une amitié étroite avec Adrien Willaert, le fondateur de l'école vénitienne. L'année suivante il s'est déplacé à Mantoue, où il a passé le reste de sa vie. Il est devenu «maestro di cappella» (maître de chapelle) de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, où son maître était le cardinal Hercule de Gonzague, l'évêque de Mantoue. Le cardinal appréciait beaucoup Jacquet, et leurs rapports étaient bénéfiques Quand Gonzague est devenu président du concile de Trente, et le défenseur le plus enthousiaste de la Contre-Réforme, il était un défenseur puissant de la musique de son compositeur préféré. En plus d’être reconnu par le cardinal, les papes de Médicis : Léon X et Clément VII ont également félicité sa musique. La musique de Jacquet s’est beaucoup diffusée, particulièrement son motet Aspice Domine qui est apparu dans plus de 30 sources contemporaines. Jacquet semble être mort à cause d’un fort endettement, ce qui est curieux compte tenu qu’il était particulièrement apprécié et estimé, particulièrement par les Médicis. Malgré tout, sa famille a reçu une pension de la part du Cardinal. Représentant de la polyphonie sacrée en Italie pendant les années comprises entre Josquin des Prés et Palestrina, il fut très estimé à son époque. Dans ses six livres de motets et ses huit livres de messes, il se libéra progressivement de l'influence franco-flamande, adoptant des structures contrapuntiques plus libres et plus fidèle à l'accentuation du texte latin. Plusieurs de ses messes, dont la Missa Hercules Dux Ferraria et la Missa Quarti toni sine nomine, font référence à des procédés josquiniens. Mais dans ses derniers livres, il se soumit aux principes du concile de Trente, présidé par son protecteur Hercule de Gonzague duc et évêque de Mantoue, en 1561. Plusieurs de ses œuvres furent réélaborées de façon parodique par Palestrina.
source : wikipédia