Opéra buffa en trois actes.
Livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti d'après le livret de Ser Marc'Antonio d'Angelo Anelli mis en musique par Stefano Pavesi (1810).
Création : Paris, Théâtre-Italien, le 3 janvier 1843
PersonnagesDon Pasquale, un barbon célibataire : basse
Docteur Malatesta, son médecin : baryton
Ernesto, neveu de Don Pasquale : ténor
Norina, jeune veuve : soprano
Un notaire : basse
L'oeuvreDonizetti ignorait-il l'existence de Epicène ou la femme silencieuse de Ben Jonson (1609) dont l'intrigue est proche de celle de Don Pasquale ? Salieri s'était probablement déjà inspiré de cette pièce pour son opéra L’Angiolina. D'autres compositeurs ont utilisé ce sujet, dont Richard Strauss pour La femme sans ombre.
Créé à Paris (où Donizetti séjourne de plus en plus souvent depuis 1834) sous la direction du compositeur, cet opéra bouffe emprunte beaucoup à Rossini pour la virtuosité et la dynamique générale, tout en gardant une part d'originalité dans la beauté des lignes mélodiques très personnelles.
Donizetti songeait sûrement à plaire et à mettre en valeur les qualités vocales des quatre personnages principaux. Le résultat est agréable et divertissant.
L'histoireActe IVieux et riche, Don Pasquale cherche à se marier. Son ami, le docteur Malatesta, essaie tout d'abord de l'en dissuader, mais il finit par feindre de jouer le jeu et lui suggère un parti intéressant : il s'agit d'une jeune personne charmante, Sofronia, qu'il présente comme sa propre soeur. Don Pasquale en est tout émoustillé. En réalité, toutefois, Malatesta a décrit Norina, jeune veuve sans biens, dont Ernesto (neveu de Don Pasquale) est épris. Les projets de l'oncle contrarient ceux du neveu. Malatesta sert d'intermédiaire entre les différentes parties et met au point avec Norina un stratagème pour duper Don Pasquale et lui faire approuver le mariage entre elle et Ernesto.
Acte IIErnesto est au désespoir de devoir quitter sa maison et perdre sa promise. Don Pasquale est tout affairé car il va recevoir sa "fiancée", Sofronia/Norina. Celle-ci accepte l'offre de Don Pasquale et se montre sous un jour charmant et docile. Malatesta trouve un notaire et profite adroitement de l'arrivée d'Ernesto pour qu'il serve de témoin, après l'avoir mis au courant de la farce qu'il organise au détriment de Don Pasquale. Sitôt l'acte conclu, Sofronia/Norina se montre sous un jour détestable et provoque l'effroi du maître des lieux.
Acte IIIDon Pasquale se rend compte que son ménage va à l'échec et songe déjà au divorce. Sofronia/Norina laisse intentionnellement traîner un billet d'Ernesto, lui donnant rendez-vous le soir même. Don Pasquale veut confondre son épouse et Malatesta se réjouit de la réussite de son stratagème. Ils assistent à la fin de la rencontre (Sérénade, Nocturne). Ernesto réussit à s'enfuir à temps, Sofronia/Norina feint l'innocence. Malatesta parvient à convaincre Don Pasquale de la nécessité de marier son neveu à Norina et lui annonce que son propre mariage avec Sofronia/Norina était une farce.
source : la médiathèque http://www.lamediatheque.be/travers_sons/op_don01.htm