LA CALISTO – CAVALLIOpéra en deux actes sur un livret de Giovanni Faustini d’après les ‘Métamorphoses’ d’Ovide.
Créé en 1651 au Théâtre San Apollinaire de Venise.
‘La Calisto’ a été composée moins de dix ans après la mort de Monteverdi. Rien n’est pourtant aussi loin de l’esprit du grand Crémontais que l’œuvre de son disciple et successeur. L’écriture de ses opéras est plus rapide, passionnée ; elle vise l’effet immédiat sur un jeu de phrases aux rythmes appuyés, aux mélodies chantantes et faciles. Il est avant tout un compositeur pour la scène et ne néglige pas les effets voyants. Qualités et défauts sont particulièrement évidents dans cette ‘Calisto ‘ où les dieux ont des comportements presque bouffons, où les situations scabreuses abondent sans qu’elles semblent offenser une quelconque délicatesse du musicien. Nous sommes dans un monde qui touche la farce bien plus que le drame. Le grand mérite de Cavalli est de rendre cet univers plausible ; généralement, le rire vieillit moins bien que le tragique. ‘La Calisto’ est une plaisante exception à la règle.
L’action se passe en Arcadie, région qui tire son nom d’Arcades, fils de Calisto et de Jupiter.
Le prologue nous montre trois déesses en discussion. Le Destin annonce à ses collègues qu’il leur faut ajouter le nom de Calisto à la liste des constellations. Devant leur étonnement, elle leur promet de raconter comment la nymphe a gagné le droit à cette distinction. …
PersonnagesLa Nature, L’Eternité, Le Destin, Déesses du prologue (mezzo, mezzo, soprano) ; Jupiter (basse) ; Mercure (baryton) ; Calisto, nymphe, fille de Lycaon (soprano) ; Edymion, berger amoureux de Diane (haute-contre) ; Diane (mezzo) ; Linfea, nymphe de la suite de Diane (ténor, rôle travesti) ; Satirino, un jeune satyre (soprano) ; Pan (basse) ; Sylvain (basse) ; Junon (soprano) ; furies, chœur des satyres, chœur des esprits célestes.
source : Kobbé