Paul Paray est un chef d'orchestre et compositeur français, né le 24 mai 1886 au Tréport (Seine-Maritime) et mort le 10 octobre 1979 à Monte-Carlo, peu après un concert avec son ami Yehudi Menuhin.
Son père, sculpteur sur ivoire, qui remplit aussi les fonctions de maître de chapelle au Tréport, lui apprend les premiers rudiments de la musique et l’inscrit à la Maîtrise de Saint-Evode à Rouen où il fait d’excellentes études. Henri Dallier (1849-1934), professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris et organiste de La Madeleine, de passage au Tréport, remarque les dons de l’adolescent et insiste pour que sa famille le lui confie. Il entre au conservatoire dans la classe de Xavier Leroux. Un second Prix de Rome en 1910 puis le premier en 1911 avec la cantate Yanitza et il part pour l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) où son ami Claude Delvincourt le rejoint deux ans plus tard ainsi que Lili Boulanger. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il rejoint le IIIe Corps à Charleroi, puis passe quatre années de captivité au camp de Darmstadt. Tout en donnant des leçons pour vivre, il succède à Maurice Yvain comme accompagnateur au Cabaret des Quat-z-Arts. Il dirige l’orchestre du Casino de Cauterets. Remarqué par des chefs de pupitre des Concerts Lamoureux, il est présenté à Camille Chevillard qui a besoin d’un second. Il est élu à l’unanimité. Des Concerts Lamoureux, il passe aux Concerts Colonne lorsque Gabriel Pierné cesse de le diriger en 1932. Chef d’orchestre remarquable, nerveux, nuancé, minutieux à bon escient, il sait se faire apprécier du public et, notamment, des habitués du Théâtre du Châtelet. Il effectue des saisons à Monte-Carlo, à Vichy, des tournées aux États-Unis où il réside, pratiquement, six mois par an ce qui l’amène à quitter l’orchestre Colonne en 1955. Il est élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1950 au fauteuil d’Henri Rabaud, par 19 voix contre 12 à son ancien camarade Claude Delvincourt. En 1952, il est nommé directeur musical de l’Orchestre symphonique de Detroit. En juillet 1977, à l’âge de quatre-vingt-onze ans, il dirige un concert pour célébrer le quatre-vingt dixième anniversaire de Marc Chagall à Nice et l’année suivante, il se produit pour la dernière fois aux États-Unis.
Sa carrière de chef d’orchestre se limite aux classiques, aux romantiques et à la musique française. Outre sa cantate, il compose ses Impressions en forme de variations, pour le piano ; sa Sonate pour violon et piano lui vaut la sympathie de Gabriel Fauré ; son Quatuor d’archets deviendra une Symphonie (22 avril 1945 – Concerts Colonne) ; ses Mélodies comme Désir de mort sur un poème de Jean Lahor et Il est d’étranges soirs d’Albert Samain ou le Chevalier de José María de Heredia. L’Opéra crée en 1922 son ballet Artémis troublée, adaptation chorégraphique de son Adonis troublé, poème symphonique composé durant son séjour à Rome. Sa fantaisie en ut dièse mineur pour piano et orchestre est au programme des Concerts Lamoureux de décembre 1925. Il écrit deux symphonies, l’une en ut jouée le 31 mars 1935, inspirée par une vieille chanson tréportaise ; l’autre en la créée au Châtelet en avril 1940. Enfin, une Messe pour le cinquième centenaire de la mort de Jeanne d’Arc créée à Rouen en 1931.
source : wikipédia