Fanny Heldy, de son vrai nom Marguerite, Virginie, Emma, Clémentine Deceuninck, est née à Ath le 29 février 1888 et décédée le 13 décembre 1973 à Neuilly-sur-Seine. Elle fut une grande cantatrice (soprano) belge.
Admise à l'unanimité au Conservatoire de Liège en 1908, elle obtient son premier prix de chant en Juillet 1910. Fin Octobre de la méme année, elle chante à Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, dans Ivan le Terrible, de Gunzbourg-Jehin. Dès le 1er décembre, elle tenait la tête d'affiche dans la création à Bruxelles de Quo Vadis de Nouguès. Elle reste trois années dans ce Théàtre : Eurydice, Micaëla, Déjanire, Elsa, Traviata (quinze fois durant la seule saison 1913-1914). Elle participe à plusieurs créations : Le Chant de la Cloche, de Vincent d'Indy, Roma, de Jules Massenet,... Elle chante aussi en France, à Biarritz, où sa Violetta éblouit Edmond Rostand.
L'invasion allemande en 1914 la fait fuir en Angleterre, puis en France où elle rencontre son futur époux, l'industriel Marcel Boussac. Elle fait ses débuts à l'Opéra-Comique le 12 février 1917, toujours dans la Traviata. Puis Le Barbier de Séville, Louise, Madame Butterfly, Manon, Pelléas et Mélisande, La Tosca, La Bohème (Mimi), les Contes d'Hoffmann (dans les 3 rôles féminins), L'Heure espagnole. Elle poursuit sa carrière à l'Opéra Garnier dès 1920, où elle brillera aux côtés d'autres stars de l'opéra français tels que Georges Thill ou Marcel Journet pendant près de vingt ans : Roméo et Juliette (1920), Paillasse (1920), Faust (1921), Lohengrin (1922), Hamlet et Thaïs (1925), Manon (1926), Madame Butterfly (1928), le Barbier de Séville (1933). Elle interprète aussi Mélisande (Pelléas et Mélisande) à La Scala de Milan sous la direction d'Arturo Toscanini à plusieurs reprises. Elle chante à Londres, au Brésil, en Argentine, en Pologne, en Russie, en Espagne. Elle était particulièrement aappréciée à Nice, Vichy, Monte-Carlo.
Elle clôt sa carrière en créant l'Aiglon d'Ibert et Honegger, basé sur la pièce d'Edmond Rostand, à l'opéra de Monte-Carlo en 1937. Elle se marie peu après avoir pris sa retraite, en 1938, et décède en 1973. La voix de Fanny Heldy, qu'elle sut garder toute sa carrière, était brillante. Son étendue allait du la grave au contre-ré. Elle brillait par la qualité de son articulation (une caractéristique qu'elle partage avec de nombreux chanteurs belges!).
source : wikipédia