Le bataillon Kieffer

Ce bataillon fut le seul bataillon des Forçes Françaises Libres à participer au débarquement de Normandie au matin du 6 Juin.
Fondé en 1940 par le commandant Philippe Kieffer, le bataillon compta d'abord une quarantaine de membres puis s'étoffa au point de devenir une compagnie un an plus tard puis de fil en aiguille un bataillon sans cesse alimenté par l'arrivée de nouveaux hommes qui remplaçaient ceux qui étaient tombés en mission ou au combat. Les hommes de Kieffer participaient sous les ordres du GQG anglais à de petits raids sur les côtes françaises et européennes payant parfois de leur vie leur témérité.
Cependant, leur courage fut mis à lépreuve dès le 6 Juin 1944 quand ils se retrouvèrent en première ligne lors du débarquement de Normandie. Lord Lovat, général de brigade qui commandait la division commando à laquelle ils étaient intégrés leur fit la joie de leur donner quelques longueurs d'avance pour qu'ils soient les premiers à fouler le sol natal. Les blessés et les morts ont été nombreux ce jour la. Philippe Kieffer, blessé deux fois ce jour la (à la cuisse et au bras) resta à la tête de son bataillon et c'est lui qui réduisit au silence le blocos de Ouistreham, que les commandos franco-anglais devaient prendre, en allant chercher un char. Evacué deux jours plus tard à son corps défendant, Kieffer ne devait revenir qu'un mois plus tard. A la fin de la campagne de Normandie Kieffer et ses hommes regagnent l'Agleterre pour 3 semaines, le temps de se refaire une santé avant de faire la campagne de Hollande ou une fois de plus ils montrèrent leur courage au combat.
Après leur démobilisation en 1946, Kieffer et ses hommes tombèrent plus ou moins dans l'oubli en retournant à la vie civile.

Bibliographie non exhaustive :

Philppe Kieffer :



Gwénaël Bolloré :



René de Naurois :



Aujourd'hui il ne reste plus qu'une petite dizaine des commandos Français qui participèrent au débarquement de Normandie. Chaque année à l'aube du 6 Juin, ils vont se recueillir sur la plage normande ou ils débarquèrent.
Attention, apparement le livre de Kieffer n'est plus disponible. A la fin du livre de Gwénaël Bolloré, le benjamin du bataillon (il avait à peine 18 ans le 6 Juin 1944) se trouve une bibliographie très complète sur le débarquement de Normandie.

Puisqu'on parle de guerre, je viens de terminer ce terrifiant bouquin traduit du russe: La guerre n’a pas un visage de femme

La guerre au féminin, « saturée de détails », un continent de « surcharges physiques et morales » pour les femmes contraintes de subir « le mode de vie masculin de la guerre » : rassemblés par l’écrivain biélorusse Svetlana Alexievitch, ces récits avaient bouleversé l’URSS au début des années 1980, marquant la controverse, dans les lettres, au cinéma et au théâtre, entre la tradition exaltant l’héroïsme du combat antinazi et la vision « pacifiste » soulignant l’horreur de la guerre.

Contrairement à ses livres ultérieurs, cette œuvre de Svetlana Alexievitch, publiée en Union soviétique, n’avait pas été traduite en français. L’auteur prend d’ailleurs soin de signaler les passages censurés, et de remettre en cause sa propre façon de voir, « soviétique », de l’époque. Elle explique et justifie les reconstructions de la mémoire. Les récits collectés au début des années 1980 n’étaient-ils pas eux-mêmes différents de ce qu’ils auraient été en 1945 ? Peu importe. Ils restent, de ces temps extrêmes et de leur conscience évolutive et contradictoire, des témoignages d’une acuité sans pareille.

La célèbre escadrille Lorraine assurait la couverture aérienne des troupes terrestres et sur mer 5 frégates françaises participaient au pilonement des défenses allemandes.